Edith Piaf, "La Foule"

 


Attention, ça va vite, très vite, très très vite. 

J'avoue, c'est sûrement pas la chanson (ni la chanteuse) la plus pratique pour apprendre le français, mais franchement, elle est tellement intense que je trouve important de la partager. Et puis, ca change de "La vie en rose", que tout le monde connait.

Et en même temps, la liaison, c'est un thème assez difficile (et possiblement ennuyeux) en FLE.

Donc, les paroles ci-dessous, et l'exercice: marquer les liaisons faites par Edith Piaf. Comme je le disais au début, ça va vite, et donc ca oblige à tendre l'oreille! La correction par .

** Pour continuer sur une leçon et des exercices: ici, et aussi . ** 

** J'ai déjà mentionné dans un post précédent que mes élèves sont mexicains. Et il se trouve que Margarita, "la diosa de la cumbia" a fait une version de "La foule", qui s'appelle "Amor de mis amores". Je vous laisse vérifier par vous-même. Rien à voir avec l'originale, ni dans le sentiment ni dans les paroles, j'avoue que ça m'a un peu brisé le coeur d'écouter ça - mais ce n'est qu'une opinion personnelle. XD **  



Je revois la ville en fête et en délire
Suffoquant sous le soleil et sous la joie
Et j'entends dans la musique les cris, les rires
Qui éclatent et rebondissent autour de moi
Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
Étourdie, désemparée, je reste là 
Quand soudain, je me retourne, il se recule,
Et la foule vient me jeter entre ses bras...

Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Écrasés l'un contre l'autre
Nous ne formons qu'un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
Et nous laisse tous deux épanouis, enivrés et heureux.

Entraînés par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Nos deux mains restent soudées
Et parfois soulevés
Nos deux corps enlacés s'envolent
Et retombent tous deux épanouis, enivrés et heureux...

Et la joie éclaboussée par son sourire
Me transperce et rejaillit au fond de moi
Mais soudain je pousse un cri parmi les rires
Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras...

Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Nous éloigne l'un de l'autre
Je lutte et je me débats
Mais le son de ma voix
S'étouffe dans les rires des autres
Et je crie de douleur, de fureur et de rage
Et je pleure...

Et traînée par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Je suis emportée au loin
Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole
L'homme qu'elle m'avait donné
Et que je n'ai jamais retrouvé...

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